Jean-Louis Borloo a décidé de démissionner de la présidence de l'UDI et du Parti radical. Il abandonne également la présidence du groupe UDI à l'Assemblée nationale. L'ex-ministre considère que son état de santé ne lui permet plus d'assumer ces charges."Je n'ai pas en l'état toute l'énergie nécessaire pour remplir complètement toutes mes responsabilités", "j'ai donc décidé de mettre un terme à mes fonctions et mandats", écrit Jean-Louis Borloo dans un courrier envoyé au comité exécutif de son parti et que nous avons pu consulter. Fin janvier, Jean-Louis Borloo avait été hospitalisé en urgence pour une "pneumonie aiguë frontale". Son entourage évoquait alors "quelques semaines d'absence".
Jean-Louis Borloo, ancien maire de Valenciennes et ancien ministre de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy, a lancé cet été le rassemblement des centristes. L'UDI et le MoDem de François Bayrou se sont ainsi réunis début novembre sous la bannière l'Alternative pour proposer une "alternative" à droite de l'échiquier politique, notamment pour les élections européennes de fin mai. L'UDI fonde de gros espoirs sur ce scrutin, où la formation compte bien talonner le Parti socialiste.
À l'annonce du retrait du président de l'UDI, François Bayrou a exprimé à l'AFP le souhait que Jean-Louis Borloo «se rétablisse le plus vite possible». «Il peut être assuré que tous ses amis sont à ses côtés pour le soutenir et le conforter dans sa récupération», avait-il déclaré, en ajoutant: «La démarche d'existence et d'unité du centre qui a été la nôtre depuis cet automne va se poursuivre. Nous en sommes tous responsables.»
Avec sa défection, François Bayrou, son allié du MoDem, se trouve de facto en situation de force pour incarner seul l'Alternative du centre. Mais le soutien de l'UDI ne lui est pas acquis. Les alliés politiques de Borloo pourraient trouver un peu fort que Bayrou soit le grand bénéficiaire d'une réunification qui aura été pour l'essentiel l'œuvre du président de l'UDI. Le patron du MoDem n'a en effet fourni que le minimum d'efforts nécessaires pour permettre la réconciliation.
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