Les autorités françaises sont en alerte après l'accident nucléaire survenu au Japon. Le ministre de l'Industrie et de l'Energie, Eric Besson, a évoqué "un accident grave mais pas une catastrophe nucléaire" au Japon. "Le nucléaire n'est qu'une petite partie et certainement pas la plus importante de ce drame national qui a frappé le Japon", a-t-il déclaré à la presse.
Il ne faut pas "sonner un tocsin qui n'existe pas. A ce stade, nous ne sommes pas dans une configuration de Tchernobyl", en Ukraine en 1986, a-t-il insisté.
L'accident de la centrale nucléaire de Fukushima au Japon a relancé le débat sur la sûreté des installations en France, deuxième plus grand pays nucléaire au monde après les Etats-Unis. La France possède 58 réacteurs nucléaire, contre 55 au Japon, répartis dans 19 sites sur tout le territoire. Le groupe français Areva est le numéro un mondial du nucléaire et EDF est le premier électricien nucléaire mondial.
Selon Eric Besson, il faut "dire et redire à nos concitoyens que toutes les centrales françaises ont été conçues en intégrant les risques sismiques et d'inondation". "Il y a des révisions régulières", a-t-il ajouté. Le président de l'Autorité de sûreté du nucléaire (ASN), André-Claude Lacoste, a précisé qu'il n'y avait pas lieu, notamment, de renforcer la sécurité de la centrale de Fessenheim, située dans une zone à risque sismique en Alsace. De nouvelles mesures ne sont "pas du tout" nécessaires, a-t-il dit aux journalistes. |