Après sa visite officielle au Chili, l'empêchant de voter à la primaire de la gauche, François Hollande s'est rendu en Colombie où il doit rester deux jours. Il doit entamer sa visite officielle lundi matin par une cérémonie à la Quinta Bolivar, maison du héros de l'indépendance Simon Bolivar (1783-1830), suivie d'une réunion avec son homologue colombien Juan Manuel Santos au palais présidentiel Casa de Nariño.
Le chef de l'Etat français consacrera ensuite la journée de mardi au processus de paix. Il doit rencontrer, dans la matinée à la résidence de France, des représentants de victimes du conflit armé qui déchire la Colombie depuis les années 60 et a fait au moins 260.000 morts, plus de 60.000 disparus et 6,9 millions de déplacés.
Avec le président Santos, il gagnera ensuite Cali (sud-ouest) pour visiter à proximité l'une des zones où doivent se rassembler les guérilleros des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes). François Hollande rencontrera à cette occasion les acteurs du "mécanisme de suivi" tripartite de l'accord de paix signé le 26 novembre entre le gouvernement et les Farc, dont l'émissaire de l'ONU, le Français Jean Arnault.
L'accord prévoit la mise en place de 26 campements à travers le pays, où doivent se regrouper les guérilleros pour déposer les armes dans un délai de six mois, sous la supervision de l'Onu. La France participe à hauteur de 17 millions d'euros au fonds européen de 95 millions d'euros d'aide lancé en décembre à Bruxelles. La dernier président français à s'être rendu en Colombie avait été François Mitterrand en 1989.
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