François Fillon, devrait s'exprimer "très rapidement" au sujet de la menace terroriste, évoquée à plusieurs reprises par le gouvernement depuis jeudi 16 septembre. Cette démarche de transparence fait suite à de nombreuses critiques, venant à la fois de la gauche et de la droite, sur la stratégie de communication adoptée par l'exécutif.

La menace terroriste sur le territoire français a été évoquée à plusieurs reprises, notamment par le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, qui l'a qualifiée lundi 20 septembre de "menace réelle". Le directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard, a par ailleurs rappelé mercredi que les autorités ont "des indications sérieuses, émanant de renseignements fiables, disant qu'il y a un risque d'attentat important", tout en évoquant "un pic de menace qui est incontestable".

Dominique de Villepin avait critiqué une communication "à tout le moins maladroite, parfois même cynique", rappelant que "ça ne sert à rien de créer la panique un peu partout dans notre pays". "Il faut savoir avoir une parole juste et rare", avait conclu le président du mouvement République solidaire. Le président de la commission des Affaires étrangères à l'Assemblée nationale, Axel Poniatowski (UMP), avait pour sa part demandé au gouvernement de "faire preuve de modération" dans la "parole publique". Les déclarations du gouvernement ne peuvent selon lui "que susciter de l'inquiétude", alors que la population ne dispose que de moyens "tout à fait limités" pour réagir.

De son côté, l'opposition avait exigé plus de transparence de la part du gouvernement. "Il faut qu'il y ait cet échange pour que la nation tout entière prenne en compte la réalité d'une menace possible", avait expliqué François Hollande, ancien premier secrétaire du PS. Un sentiment partagé par le socialiste Jean-Christophe Cambadélis : "On nous dit : la menace est là, mais qui, quoi, qui est-ce, comment, on n'en sait rien. On est dans le brouillard pour quelque chose qui touche à la sécurité des Français."