Barack Obama a créé l'événement samedi à Paris. L'ex-président américain, invité par les Napoléons, réseau d'influence dans le monde de la communication, a prononcé un discours d'une heure à la Maison de la Radio. Pour cette conférence, il a empoché un joli chèque. On parle de 400 000 dollars (environ 336 000 euros), même si cela pourrait être plus. Les ex-chefs d'État ou de gouvernement, très prisés pour ce type d'événement, proposent leurs services à des montants qui varient selon leur attractivité.
Barack Obama a fait un détour par l’Elysée pour déjeuner avec Emmanuel Macron. L’ex-président américain a rencontré pour la première fois celui qu’il avait soutenu lors de la campagne présidentielle, à l'occasion d’un "déjeuner privé". Il a, en suite, donné une conférence à la Maison de la Radio devant un parterre de plusieurs milliers de personnes triées sur le volet. Sur l'invitation des Napoléons, un réseau de près de 3.000 membres dédié à l'innovation, il a pris la parole pendant un peu plus d'une heure, sur le thème de la peur. Son intervention, en deux parties, a d'abord consisté en un discours, puis en une série d'échanges avec Stéphane Richard, le patron d'Orange.
Le prédécesseur de Donald Trump a défendu trois axes majeurs: développer une économie qui profite à tous; lutter contre le réchauffement climatique, un sujet au coeur de ses échanges avec François Hollande et Anne Hidalgo un peu plus tôt dans la journée; et combattre le terrorisme en renforçant la coopération internationale.
Au fil de cette prise de parole, Barack Obama s'est posé en antithèse de Donald Trump, sans jamais prononcer son nom. Comme quand il a défendu sa réforme de l'assurance santé, le fameux Obamacare, que son successeur n'a de cesse de vouloir détricoter, sans y être parvenu jusque-là. A cette occasion, il a d'ailleurs appelé à la "modernisation du filet de protection sociale" et à des politique plus égalitaires, explique Libération. Ou quand il se félicite des avancées sur le climat dans le monde, tout en regrettant "l'absence de représentation américaine sur le sujet". Ou enfin quand il dénonce les "contre-récits" et appelle à remplacer "la peur par l'espoir".
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