Trois Afghans ont été expulsés de France vers Kaboul dans la nuit de mardi à mercredi à bord d'un vol franco-britannique. Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a justifié ces reconduites forcées par le fait que les alternatives avaient été épuisées pour ces hommes originaires de la région de Kaboul.
"La France ne peut pas être le pays le plus généreux en matière de droit d'asile et le seul à refuser les reconduites à la frontière", a-t-il déclaré devant les journalistes, dénonçant le "détournement du droit d'asile à des fins économiques".
Les trois Afghans sont arrivés en fin de matinée dans la capitale afghane en même temps que 24 de leurs compatriotes rapatriés par le Royaume-Uni, d'où est parti l'avion qui a fait escale à Paris à l'abri des médias et des associations.
Le Parti communiste a fustigé "ce petit ministre qui fait ses mauvais coups après minuit". "En renvoyant ces migrants dans leur pays en guerre, Eric Besson met leur vie en danger et les expose à la torture et à la mort", dit un communiqué du PCF. Le député UMP des Yvelines Etienne Pinte, qui avait dit mardi avoir eu l'assurance d'Eric Besson qu'aucun vol groupé n'était programmé, s'est dit "trompé" par le ministre. |