L'ex-socialiste Eric Besson, concepteur du colloque qui réunit Nicolas Sarkozy, Tony Blair et Angela Merkel à Paris jeudi et vendredi, s'apprête à être promu au ministère de l'Immigration, voire à la direction de l'UMP. Il remplacera dans quelques jours Brice Hortefeux, celui-ci succédant pour sa part aux Affaires sociales à Xavier Bertrand. Ce dernier quittera le gouvernement pour diriger à plein temps l'UMP.
A ce nouveau poste, Eric Besson entend insister, dit son entourage, sur le "i d'Intégration", qui figure dans l'intitulé de ce portefeuille au côté de l'"Identité nationale". Selon plusieurs sources, il pourrait également se voir proposer un poste de secrétaire général adjoint de l'UMP.
L'ex-député de la Drôme est le prototype du "traître", jugent au contraire ses ex-amis du PS. Il y a deux ans exactement, le PS publiait, sous la signature d'Eric Besson, une brochure taillant en pièces le programme de Nicolas Sarkozy. Le candidat UMP à la présidentielle y était décrit en "néoconservateur américain à passeport français".
Quelques semaines plus tard, Eric Besson quittait le PS, ulcéré par les propositions économiques de Ségolène Royal. Récupéré par Nicolas Sarkozy, il publiait en pleine campagne un violent pamphlet ("Qui connaît Mme Royal?"), puis montait à la tribune d'un meeting UMP à Dijon. Il est promu après la victoire de Nicolas Sarkozy secrétaire d'Etat à la Prospective et à l'Evaluation des Politiques publiques, portefeuille auquel s'ajoute en mars 2008 l'Economie numérique.
|