Les syndicats, qui ont été reçus lundi à l'Elysée avant un sommet du G20 sur la crise économique internationale, sont sorti remontés après que l'assemblée ait voté un amendement qui instituait le relèvement de l'âge maximal de la retraite à 70 ans. Ils envisagent la possibilité d'une action commune pour rappeler au gouvernement que les salariés ne doivent pas être les victimes de la crise.
Sans toucher à l'âge légal de départ à la retraite, qui est maintenu à 60 ans, les députés ont voté samedi un amendement au budget de la Sécu (PLFSS) repoussant de 65 à 70 ans l'âge à partir duquel une mise à la retraite d'office est possible.
"C'est du volontariat, on arrête de mettre d'office dehors les gens comme c'était le cas auparavant", a plaidé lundi le ministre du Travail Xavier Bertrand, qui avait proposé dans le PLFSS initial de supprimer la mise à la retraite d'office, sans préciser de limite.
Le PS a jugé lundi "particulièrement choquant" que "Nicolas Sarkozy se serve de la crise actuelle" pour "remettre en cause le droit des salariés". Ségolène Royal a qualifié le texte de "sorte de cruauté sociale", estimant qu'"un jour ou l'autre, ce choix va se transformer en contrainte". "On sait très bien que quand on annonce une mesure comme ça, c'est parce que, demain, on va réduire les retraites et qu'on va dire: que tout le monde travaille jusqu'à 70 ans!", avait déjà réagi la veille Martine Aubry.
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