Un incendie criminel a ravagé les locaux parisiens de Charlie Hebdo dans la nuit précédant la publication, mercredi par l'hebdomadaire satirique, d'un numéro renommé "Charia Hebdo" avec en "Une" un prophète Mahomet hilare.
L'incendie, qui n'a fait aucun blessé mais a partiellement détruit la rédaction du journal, a été déclenché par un jet de deux cocktails molotovs aux alentours de 01H30 du matin. La brigade criminelle a été saisie de cette enquête. Aucune piste n'est pour l'instant privilégiée. Le site internet de l'hebdomadaire a également été piraté mercredi. Vers 08h00, la page d'accueil du site faisait apparaître une photographie d'une mosquée et un verset du coran traduit en Anglais.
"On aime ou on n'aime pas Charlie Hebdo, mais c'est un journal. La liberté de la presse est une liberté sacrée pour les Français", a déclaré le ministre de l'Intérieur Claude Guéant, qui s'est rendu en fin de matinée sur les lieux du sinistre, dans le XXe arrondissement de Paris.
"Tout sera fait pour retrouver les auteurs de cet attentat parce qu'il faut bien appeler ça un attentat, et si certains croient pouvoir imposer une façon de voir dans la République française, eh bien ils se trompent", a-t-il ajouté. |