Le procès de Jacques Chirac pour les emplois fictifs de la Mairie de Paris n'a pas eu lieu lundi 7 mars. L'audience, à peine ouverte, n'a duré que quelques minutes, le temps pour les avocats de la défense d'exposer leur demande de renvoyer l'audience en attendant que la Cour de cassation se prononce sur la recevabilité d'une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), qui devra ensuite être transmise au Conseil constitutionnel.
Le procureur de Paris, Jean-Claude Marin, qui avait requis un non-lieu en 2009 contre l'ancien président, a jugé recevable cette demande, qui pourrait retarder le procès de plusieurs mois. Le tribunal a suspendu l'audience jusqu'à mardi 8 mars 13 h 30, dans l'attente de la décision de son président, Dominique Pauthe.
Auparavant, l'audience avait débuté dans l'agitation, deux personnes ayant déposé des demandes de partie civile fantaisistes avant d'être expulsées sur demande du président du tribunal. Jacques Chirac, lui, n'était pas présent à l'audience.
Les parties civiles ont fait part de leur mécontentement devant ce report, estimant que "l'on ne veut pas du procès Chirac". Les avocats de l'ancien président, eux, ont estimé que l'examen de la QPC ne signifiait pas forcément que le procès serait reporté. |