Jacques Chirac est le premier ancien chef d'Etat républicain à être condamné par la justice, une décision qui rouvre le débat sur l'immunité pénale dont jouissent les présidents français. Il a été condamné à deux ans de prison avec sursis pour des détournements de fonds publics commis dans les années 1990 après 13 ans d'une procédure retardée par la protection dont il a bénéficié pendant 12 ans à l'Elysée.
Jacques Chirac a annoncé dans la soirée qu'il ne ferait pas appel du jugement du tribunal correctionnel de Paris. "Je l'affirme avec honneur : aucune faute ne saurait m'être reprochée. Pour autant, je ne ferai pas appel", écrit-il dans un communiqué.
"Je n'ai plus hélas toutes les forces nécessaires pour mener par moi-même, face à de nouveaux juges, le combat pour la vérité", ajoute-t-il.
Après un procès en septembre dont il était absent pour raisons de santé, le tribunal a déclaré Jacques Chirac coupable de 19 emplois fictifs de "chargés de mission" à son cabinet de maire de Paris en 1993-1995.
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