Le président de la République, qui recevait le Comité pour la mémoire de l'esclavage présidé par l'écrivain guadeloupéen Maryse Condé, a annoncé lors d'un discours solennel à l'Elysée que la France commémorera le 10 mai l'abolition de l'esclavage.
Le Comité pour la mémoire de l'esclavage avait proposé dans un rapport la date du 10 mai, rappel symbolique de la loi du 10 mai 2001 par laquelle la France reconnaissait la traite négrière et l'esclavage comme crimes contre l'Humanité.
"Il faut le dire, avec fierté : depuis l'origine, la République est incompatible avec l'esclavage", a souligné le Chef de l'Etat. "La grandeur d'un pays, c'est d'assumer toute son Histoire. Avec ses pages glorieuses, mais aussi avec sa part d'ombre".
Le président entend associer un nouveau "combat" contre l'asservissement sous toutes ses formes actuelles. Selon l'Onu, plus de 20 millions de personnes sont aujourd'hui victimes du travail forcé. Il a annoncé qu'il proposerait "une initiative européenne et internationale" visant à instaurer des sanctions judiciaires contre les entreprises occidentales ayant recours au travail forcé dans les pays pauvres et émergents.
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