À peine arrivé au gouvernement, le nouveau ministre de l'Agriculture Stéphane Travert est à l'origine d'un couac gouvernemental. En cause: la législation autour des néonicotinoïdes, ces pesticides mis en cause par les défenseurs de l'environnement, responsables de la mort massive des abeilles. RMC s'est procuré lundi un document de travail interministériel qui évoque un assouplissement de la législation autour de l'utilisation des pesticides. L'épandage aérien serait de nouveau autorisé. Quant aux néonicotinoïdes, ils pourraient refaire leur réapparition alors que les députés ont voté l'été dernier leur interdiction.
La réponse de Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique, a été sèche. «Les interdictions de néonicotinoïdes et l'épandage aérien ne seront pas levées. Les arbitrages ont été rendus en ce sens», a-t-il catégoriquement annoncé sur Twitter. «Dès lors que la santé est mise en cause, je ne veux faire aucune concession», a-t-il ensuite déclaré à la presse en marge d'un déplacement à Lyon. Ajoutant: «Il en est de ma responsabilité personnelle car un jour ou l'autre, des responsabilités seront établies».
Dans un communiqué publié à la mi-journée, Matignon a donné raison à Nicolas Hulot. Le gouvernement ne reviendra pas sur l'interdiction des néonicotinoïdes, est-il annoncé. «Cet arbitrage a été pris à l'occasion d'une réunion tenue à Matignon le 21 juin dernier», précise l'entourage du premier ministre mais un «travail est en cours avec les autorités européennes».
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