Nicolas Sarkozy s'est fortement impliqué pour tenter de faire libérer les cinq infirmières et le médecin bulgares emprisonnés en Libye avec l'aide spectaculaire de son épouse Cécilia. Selon une source officielle libyenne, M. Sarkozy est lui-même attendu mercredi en Libye. L'Elysée, qui avait indiqué la semaine dernière que le président pourrait effectuer un tel déplacement, n'a ni confirmé ni démenti cette date.
Nicolas Sarkozy a souligné lundi à la mi-journée en marge d'un déplacement que les pourparlers toujours en cours étaient "très durs", "compliqués, difficiles".
Paris a récemment multiplié les initiatives dans ce dossier au risque de faire grincer des dents à Bruxelles, où la précédente visite surprise de l'épouse de M. Sarkozy en Libye le 12 juillet avait été perçue comme une tentative de tirer les bénéfices médiatiques de plusieurs années de travail mené dans l'ombre par les diplomates européens.
Le PS a d'ailleurs accusé lundi la présidence de vouloir "voler les succès de l'Union européenne", estimant que "la diplomatie doit rester l'affaire des diplomates". Pour parer aux critiques, Cécilia Sarkozy est cette fois-ci partie à Tripoli non seulement avec le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant, comme la première fois, mais aussi avec Benita Ferrero-Waldner, commissaire européenne chargée des relations extérieures, dont l'envoyé spécial en Libye avait implicitement critiqué l'activisme français.
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