Marine Le Pen inaugurait « L'Escale », son QG de campagne situé à quelques encablures de la place de l'Étoile et à 1,5 km de l'Élysée, dans le très chic 8e arrondissement de Paris. Sur un mur de l'open space, des photos de proches de Marine Le Pen immortalisés dans des moments de grande décontraction ont été accrochées sur un tableau blanc. Son conseiller Florian Philippot grimé en James Bond, son vieil ami et secrétaire national du Front national Jean-Lin Lacapelle et son compagnon Louis Aliot, vice-président du FN, chantant lors d'un karaoké, son conseiller Sébastien Chenu avec elle et son état-major à la montagne…
La candidate du parti d’extrême droite à l’élection présidentielle de 2017 va se présenter face aux électeurs avec une équipe de campagne purement fronto-frontiste.
L’équipe s’organise notamment autour d’un « conseil stratégique de campagne », sorte de bureau politique alternatif, qui regroupe 34 personnes. Ces dernières sont issues pour partie des instances dirigeantes du FN, et pour l’autre du cercle proche de la candidate. On retrouve ainsi des personnalités incontournables, telles que les vice-présidents du FN Florian Philippot, Steeve Briois, Louis Aliot, Jean-François Jalkh, le secrétaire général Nicolas Bay, le trésorier Wallerand de Saint-Just, ou encore l’Héninois Bruno Bilde, conseiller politique de Mme Le Pen. Mais aussi Marion Maréchal-Le Pen, qui s’est faite remarquer par son absence, mercredi, pour cause de déplacement à Moscou.
Par souci d’apaisement, de nombreux cadres frontistes sont aussi intégrés : c’est le cas par exemple de Joëlle Mélin, responsable des CAP, les comités de réflexion programmatiques, qui se trouvent parfois en concurrence avec les collectifs du Rassemblement Bleu Marine, chapeautés par Florian Philippot ; de Bernard Monot et Jean-Richard Sulzer, responsables du CAP économie ; de Thibaut de La Tocnaye et même Bruno Gollnisch. En bref, une véritable armée mexicaine, dont certains membres se demandent encore à quoi elle va servir.
|