« Je n’ai pas l’intention de me taire », a répondu Christine Lagarde quand la présidente de la Cour de justice de la République (CJR), Martine Ract Madoux, lui a rappelé son droit au silence. La justice doit déterminer si, par sa « négligence », l’ancienne ministre a permis un gigantesque détournement d’argent public au profit de Bernard Tapie.
La présidente a rappelé à Mme Lagarde, ministre de l’économie de 2007 à 2011, qu’il lui était reproché d’avoir mis en place un « processus décisionnel unilatéral et refermé sur lui-même » autour de l’arbitrage qui a permis à l’homme d’affaires Bernard Tapie de toucher plus de 400 millions d’euros en 2008.
« Ai-je été abusée ? Avons-nous été plusieurs à être abusés ? Si oui, par qui ? Nous le saurons peut-être un jour, moi je souhaite le savoir. Ai-je été négligente ? Non », s’est défendue pied à pied Mme Lagarde qui ne veut pas payer seule pour l’un des grands scandales financiers ayant eu lieu pendant la présidence de Nicolas Sarkozy.
Ce procès doit durer jusqu’au 20 décembre. Jusqu’à cette date, Christine Lagarde se mettra « en congé » du FMI, a-t-elle indiqué dans un récent entretien à L’Obs. Elle n’a rien dit des conséquences d’une éventuelle condamnation.
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