Jeudi, sur le plateau de «Des paroles et des actes» sur France 2, les deux candidats à la présidence de l'UMP se sont bien attachés à rester dans leur positionnement habituel tout en s'efforçant, parfois difficilement, à ne afficher leurs divergences.
Sous le signe de la «gravité», François Fillon a mis en avant son expérience de Premier ministre pour justifier sa candidature, plus un «devoir» qu'une envie. «Je veux participer au redressement national», a-t-il avancé .«On est dans un pays extrêmement divisé, fragilisé, il faut rassembler les Français», a-t-il insisté, en une posture gaullienne, pour justifier son opposition au mariage homosexuel.
«Rassemblement, oui, mais pas à l'eau tiède, a répliqué quelques minutes plus tard Jean-François Copé, estimant qu'«il y a une droite complexée, qui est dans la fausse pudeur, qui a peur de l'édito assassin d'une presse parisienne».
Assumant sa propre décomplexion, notamment au sujet de l'islam, Jean-François Copé a rappelé qu'il n'était pas sur le plateau pour «dire seulement des phrases ampoulées qui ne servent à rien». Lors du débat en face à face, le secrétaire général de l'UMP a toutefois essayé de retenir ses coups. «Je suis fonceur, mais bien élevé», s'est-il d'ailleurs justifié. |