Dix personnes, le patron de Taser-France, sept policiers et deux membres d'une agence parisienne de détectives, ont été placées en garde à vue mardi dans l'enquête sur l'espionnage présumé du porte-parole de la LCR, Olivier Besancenot.
Quatre policiers ont été remis en liberté dans la soirée, a-t-on appris de source proche du dossier. Les personnes qui restent en garde à vue mardi soir sont trois policiers, deux membres d'un cabinet de détectives privés Dussaucy, et d'Antoine Di Zazzo, directeur de SMP Technologies, la société qui commercialise en France le pistolet à impulsion électrique Taser.
Parmi les policiers, figure un fonctionnaire de la police judiciaire parisienne, muté récemment à Toulouse, qui est soupçonné d'avoir eu accès à des fichiers policiers. Les deux autres auraient eu des liens plus distendus avec l'affaire.
Le parquet de Paris avait ouvert cette enquête à la suite d'une plainte contre X de Olivier Besancenot pour "atteinte à la vie privée, atteinte aux droits des personnes pouvant résulter des fichiers et traitements informatiques et violation du secret professionnel". Selon L'Express, qui avait révélé l'affaire, la vie du porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) "a été épiée, disséquée, mise en fiches par une officine de renseignement privée" entre octobre 2007 et janvier 2008.
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