François Fillon a décliné lundi son plan de relance de l'économie, avec la mise en place accélérée de 1.000 chantiers dans tout le pays. En détaillant les 26 milliards votés par le Parlement "pour dynamiser l'activité", il a voulu sonner "la mobilisation nationale urgente et concrète" face à la crise, appelant "tous les Français à se serrer les coudes".
Ce plan axé sur l'investissement est pour le chef du gouvernement une réponse "aux doutes, aux peurs, aux contestations" exprimés jeudi dans des manifestations d'ampleur. Plus d'un tiers de cette somme (11,5 milliards) servira à améliorer la trésorerie des entreprises souvent étranglées par la crise. L'Etat a également recensé 1.000 projets déjà programmés mais qui seront "anticipés" par l'injection "dès cette semaine" de 10,5 milliards de l'Etat en plus des 4 milliards investis par les entreprises publiques. 870 millions d'euros iront à 149 chantiers d'infrastructures de transports, 731 millions à l'enseignement supérieur et la recherche ou 620 millions à la rénovation du patrimoine.
Selon le gouvernement, tous les projets retenus ont "un fort impact économique et social", sont "prêts à démarrer tout de suite" et sont répartis "sur tout le territoire", quelle que soit la couleur politique des collectivités.
Mais cet apport de "crédits nouveaux" qui grèvent le budget de l'Etat, a admis François Fillon, ne permettra pas à la France de se tenir "à l'écart" du ralentissement économique mondial. Même pessimisme côté chômage qui a augmenté de 45.000 demandeurs d'emplois en décembre. Au mieux, a indiqué le ministre de la relance Patrick Devedjian, les investissements du plan de relance éviteront la destruction d'emplois menacés.
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