Plus de 100.000 lycéens ont manifesté jeudi à travers la France pour dénoncer le projet Fillon sur l'école. Ce mouvement suscite l'inquiétude dans les rangs de la majorité. Le ministre de l'Education, François Fillon s'est exprimé au Sénat en cherchant à calmer les esprits.
Il s'est dit "extrêmement attentif et préoccupé" et ne désirant pas que s'installe "une incompréhension entre la jeunesse et les pouvoirs publics". Le délai donné au groupe de travail sur la réforme du baccalauréat est prolongé de deux mois.
"Le baccalauréat restera un examen national anonyme qui permet automatiquement l'entrée dans l'enseignement supérieur", a déclaré François Fillon. Selon lui sa réforme vise surtout à juguler l'échec scolaire.
Ses paroles n'ont pas calmé l'inquiétude des syndicats lycéens. Ils craignent derrière cette réforme la volonté de "soumettre l'école au marché" et de "créer une élite avec un bac à deux vitesses".
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