La suppression de l'aide de l'Etat aux tarifs sociaux de la SNCF provoque une nouvelle cacophonie au sein du gouvernement. Le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau a annoncé jeudi la disparition de la carte famille nombreuse "dans l'état actuel des choses".
Les associations familiales et les partis de gauche ont été les premiers à s'alarmer des conséquences de cette décision pour les 2,2 millions de détenteurs de la carte "famille nombreuse" et leurs enfants. Ils ont été rejoints jeudi par plusieurs responsables de l'UMP.
La secrétaire d'Etat chargée de la Famille Nadine Morano n'a pas tardé à contredire Dominique Bussereau. "Il est hors de question de faire disparaître la carte 'famille nombreuse', je m'y engage", a assuré sur RTL la nouvelle secrétaire d'Etat. Elle a affirmé que les nouveaux tarifs de la SNCF en faveur des familles pourrait être "encore meilleurs". Les familles nombreuses bénéficient aujourd'hui de réductions allant de 30% -pour trois enfants- à 75% -pour six enfants et plus-, applicables dans tous les trains.
Jean-Louis Borloo est allé dans le même sens. "En aucun cas les avantages des familles nombreuses ne seront réduites", a juré le ministre de l'Ecologie, contredisant lui aussi les propos de son secrétaire d'Etat Dominique Bussereau. Le président du groupe UMP à l'Assemblée Jean-François Copé a ajouté à la confusion en plaidant pour un plafond de ressources pour bénéficier de la carte famille nombreuse dans un objectif de "justice sociale".
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