François Hollande était de retour en Corrèze, sur la terre qui l'a vu naître et grandir politiquement. Un bol d'air frais pour un président à l'impopularité record, libéré de l'obligation de devoir préparer sa propre succession, mais pas de l'envie de promouvoir son bilan.« Beaucoup s'interrogent sur ce que je vais faire, se demandent où je vais aller. Non pas à la maison de retraite, [...] mais au Paradis », plaisantait hier le président, lors de la pose de la première pierre du futur établissement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), situé dans le lieu-dit... du Paradis.
« Ce n'est pas la tournée des adieux, c'est la tournée des retrouvailles ! » a lancé tout sourire l'ancien député-maire de Tulle, enchaînant durant deux jours cérémonie de décoration, inaugurations et séances photos. « Pendant trente-cinq ans, je suis venu régulièrement dans le département. Comme président, moins souvent. Et ça m'a manqué », a-t-il reconnu, évoquant « des liens intenses qui [le] lient à la population ».
« J'ai ici les racines de mon engagement », a rappelé le président, parachuté pour la première fois en Corrèze en 1981, à 27 ans, à l'aune d'une législative perdue face à Jacques Chirac, l'ancien président auquel il a rendu hommage. Elu municipal à Ussel en 1983, François Hollande se fera ensuite élire à Tulle en 1989 avant d'en devenir le maire en 2001. Suivront les mandats de député et de président du conseil général.
Et s'il n'est pas candidat à la prochaine présidentielle, il n'en est pas moins en campagne pour défendre son quinquennat, s'en prenant en creux à ses opposants, Marine Le Pen et François Fillon en tête. Durant ce court séjour, il n'a eu de cesse d'insister sur « le besoin de services publics de proximité », notamment en milieu rural.
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