Les taxis ont frappé un grand coup ce jeudi dans toute la France, à l’occasion des manifestations contre les VTC et notamment le service de transports entre particuliers UberPop. Malgré l’implication du gouvernement, qui a donné raison aux chauffeurs en colère, la situation semble pourtant toujours bloquée ce jeudi soir.
Dès jeudi matin, près de 2.800 chauffeurs de taxis ont manifesté dans toute la France. Opérations escargots, blocage de gares et d’aéroports… Mais certains ont dérapé. Des incidents ont éclaté dans plusieurs villes, notamment à Paris et en région parisienne, où au moins huit personnes ont été placées en garde à vue. Porte Maillot à Paris, des taxis ont pris d'assaut et incendié deux VTC -pourtant autorisées et n'ayant rien à avoir avec UberPOP-, provoquant l'intervention des forces de l'ordre. Ambiance tendue aussi à l'aéroport d'Orly où des grévistes ont fait la chasse aux chauffeurs clandestins. A Roissy, le blocage des accès à plusieurs terminaux a été progressivement levé dans l'après-midi. Dans les deux aéroports, des VTC ont renversé des personnes, les blessant légèrement.
Face à la montée de la colère et la flambée des violences, plus de soixante-dix véhicules ont été dégradés et sept policiers blessés au cours de la journée, Manuel Valls a condamné des exactions «inadmissibles». Le Premier ministre a promis que leurs auteurs, «qui se trouvent dans les deux camps», seraient «poursuivis». Au sujet de l’application UberPop, le locataire de Matignon a affirmé qu’elle devait «cesser», et que le gouvernement utiliserait «toutes les voies de droit pour y parvenir».
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a quant à lui écourté son déplacement à Marseille pour rentrer à Paris «poursuivre le dialogue» avec les taxis. Il a ainsi reçu à 19h une délégation de l'intersyndicale. Le ministre a dans la foulée affirmé que les voitures des chauffeurs UberPop en infraction seraient saisis et demandé au préfet de police de Paris de prendre un arrêté interdisant l'activité d'UberPop.
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