Le Premier ministre a désamorcé, la bombe qu'il avait lui-même lâchée au cours du week-end, n'excluant pas de se présenter contre le chef de l'Etat dans la primaire organisée par le parti socialiste les 22 et 29 janvier, dans une interview au Journal du Dimanche.
Alors qu'il était dans l'avion qui l'emmenait en Tunisie pour une visite officielle, le chef du gouvernement a laissé filtrer par son entourage la teneur d'un déjeuner décisif à l'Elysée avec le chef de l'Etat. Puis à son arrivée, Manuel Valls a confirmé en personne qu'il ne pouvait y avoir "aucune confrontation au sein d'une primaire entre le Président de la République et le Premier ministre".
L'ambiance du déjeuner a été "tout à fait cordiale et studieuse", a assuré pour sa part l'entourage de M. Hollande, assurant que, "bien entendu", l'action de l'exécutif allait pouvoir se poursuivre sereinement. Dans la matinée, le chef de l'Etat avait encore intensifié son bras de fer avec son Premier ministre par la voix de ses soutiens. "Il n'y aura pas de primaire entre le président de la République et le Premier ministre", a ainsi affirmé sur Europe 1 le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll, fidèle lieutenant de François Hollande.
"Ca n'existe pas, ça ne peut pas s'imaginer sauf dans des esprits qui ont un petit peu tendance à confondre leur ressentiment personnel avec l'intérêt général", a-t-il insisté, avec le président (PS) de l'Assemblée nationale Claude Bartolone en ligne de mire. Ulcéré par le livre de confidences "Un président ne devrait pas dire ça...", celui-ci avait jeté un pavé dans la mare en évoquant une double candidature de MM. Hollande et Valls à la primaire de la gauche.
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