Ce lundi matin au micro de RMC, François Hollande a envisagé la possibilité d'une alliance avec le Modem de François Bayrou: "Si ce dernier fait un choix, nous verrons lequel, au second tour, eh bien il sera dans la majorité présidentielle qui se sera constituée autour du vainqueur du second tour, s'il a appelé à voter pour le bon candidat, sous-entendu celui que je pourrais représenter". Une formule un peu alambiquée, mais qui a indéniablement des allures de main tendue.
Le leader du Modem a déjà assuré que, contrairement à 2007, s'il n'est pas qualifié pour le second tour, il appellera à voter pour l'un des deux qualifiés. "Nous aurons une délibération collective au soir du premier tour, précisait à LEXPRESS.fr la semaine dernière Jean Arthuis, président de l'Alliance centriste, soutien de François Bayrou. Nous déterminerons quel candidat a la plus grande convergence programmatique." Et cela pourrait bien être le candidat du PS.
En 2007, un rapprochement avait failli avoir lieu entre Ségolène Royal et François Bayrou. Et il y a près de vingt-cinq ans, en 1988, François Mitterrand avait fait entrer des ministres centristes au gouvernement. En 2012 "Ce n'est pas le cas le plus probable, assure Michel Sapin, chargé du projet présidentiel de François Hollande. C'est beaucoup trop tôt pour envisager cette hypothèse."
Certains proches du candidat PS estiment pourtant qu'il faut d'ores et déjà discuter avec le centre pour préparer le rassemblement au second tour, et faire accepter la rigueur après l'élection.
|