Angela Merkel et François Hollande se sont entretenus durant une heure et demie à la préfecture du Bas-Rhin. Ils sont tombés d'accord pour faire du plan d'action d'aide à la Grèce pour le contrôle de ses frontières, pour renforcer les moyens d'enregistrement et d'accueil des réfugiés mais aussi pour lutter contre les passeurs et accélérer les procédures d'expulsion des migrants irréguliers. Il prévoit également une aide à la Turquie pour permettre à celle-ci de fixer sur son sol une grande partie des flux de réfugiés.
Sur le dossier du référendum lors duquel les britanniques seront amenés à se prononcer sur le maintien dans l'Union européenne, les deux capitales affichent là aussi une convergence de vues, a-t-on précisé vendredi à Paris, en soulignant qu'"il n'y a pas de différence entre la position de Hollande et de Merkel". Le chef de l'État français exclut notamment de faire "de nouvelles concessions (au Royaume-Uni), de nouvelles ouvertures, de nouvelles demandes" d'ici au sommet de Bruxelles.
Le week-end dernier, la chancelière allemande a été huée dans sa propre région par des militants populistes. Le phénomène est nouveau. Sa démission est un scénario possible selon les journaux. Sa cote de popularité s'est brutalement effondrée depuis l'été dernier et l'arrivée des migrants.
Sourde aux critiques de la foule samedi dernier face au sentiment d'invasion, elle répond "qu'une Union européenne de 500 millions d'habitants ne puisse pas accueillir un million et demi de Syriens, ça m’échappe et cela donne une mauvaise image de notre continent".
|