Hollande achève ce mardi son périple dans le Caucase par une escale à Tbilissi, capitale de la Géorgie après avoir visité l'Azerbaïdjan et l'Arménie. Ce petit pays de 4,5 millions d'habitants, qui regarde vers l'Europe, s'alarme des bruits de bottes en Ukraine. En 2008, la Géorgie avait échappé de peu à un conflit armé avec Moscou, à la faveur d'un cessez-le-feu arraché par Nicolas Sarkozy, alors président en exercice de l'Union européenne.
Cela n'avait pas empêché la Russie de reconnaître l'indépendance des provinces géorgiennes d'Ossétie du sud et d'Abkhazie. Un scénario qui n'est pas sans rappeler l'annexion de la Crimée par Moscou.
Le Kremlin voit d'un mauvais œil l'accord d'association que la Géorgie veut parapher avec l'Union européenne d'ici juin. « En juin et pas plus tard, car il n'y a pas de temps à perdre », a insisté le chef de l'Etat français, pour qui l'Europe est engagée dans une course de vitesse avec Moscou pour l'influence dans les pays de l'ex-pré carré soviétique.
François Hollande ne s'est pas privé de rappeler dès son arrivée « le soutien de la France » à la Géorgie, « à son intégrité territoriale » et « à sa vocation européenne ». Paris est en revanche plus que réservé sur le souhait de Tbilissi d'intégrer l'Otan, ce qui serait vécu comme une provocation par Moscou.
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