François Hollande sera vendredi en Irak pour préparer une stratégie globale de lutte contre l'Etat islamique qui doit être validée lundi lors d'une conférence internationale à Paris. Accompagné de ses ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Laurent Fabius et Jean-Yves Le Drian, François Hollande entend par ce déplacement apporter en premier lieu un soutien politique au nouveau gouvernement du Premier ministre chiite Haïdar al Abadi adoubé par le Parlement irakien lundi dernier.
Après que Barack Obama a annoncé mercredi aux Américains sa volonté d'intensifier sa lutte contre les djihadistes de l'Etat islamique en autorisant des frappes aériennes également en Syrie et une intervention accrue en Irak, François Hollande souhaite insister sur les autres domaines de coopération.
La France, qui continue de livrer des armes aux forces kurdes qui combattent l'EI, est prête à agir en Irak, via une action militaire aérienne mais, comme nombre de ses alliés, se refuse à s'engager sur le principe de frappes en Syrie. Neuf pays, principalement européens, ont accepté de constituer le noyau dur d'une coalition menée par Washington mais une intervention en Syrie reste délicate pour de nombreuses capitales, qui ne veulent pas légitimer Bachar Al Assad. Un an après la volte-face américaine qui lui a permis d'échapper à des frappes militaires, le président syrien apparaît conforté dans ses positions, tirant profit des tergiversations occidentales et de l'émergence de l'EI.
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