La réduction de la part du nucléaire dans la production d'électricité était une promesse de campagne du président Macron. Ce mardi à l'issue du conseil des ministres, Nicolas Hulot a laissé entendre que la France ne pourrait pas ramener la part du nucléaire dans la production d'électricité à 50% en 2025, comme le prévoit la loi de transition énergétique, sans provoquer une hausse du CO2.
"Il sera difficile de tenir ce calendrier de 2025 sauf à relancer la production d'électricité à base d'énergies fossiles", a reconnu le ministre devant la presse. Plaidant pour "une forme de réalisme" et refusant toute "mystification" autour du totem de la sortie du nucléaire, l'ancien animateur de télévision a estimé que le gouvernement serait amené à "probablement redéfinir un nouveau calendrier" pour tenir ses engagements en matière de réduction des émissions de C02.
"Si l'on veut maintenir la date de 2025 pour ramener dans le mix énergétique le nucléaire à 50%, ça se fera au détriment de nos objectifs climatiques. Et ça se fera au détriment de la fermeture des centrales à charbon et probablement que si l'on voulait s'acharner sur cette date, il faudrait même rouvrir d'autres centrales thermiques", a souligné Nicolas Hulot.
Le ministre a expliqué qu'il préférait prendre le temps pour trouver une "date réaliste" pour que le nucléaire descende à 50%. "Tout cela va prendre quelques mois, et en fonction de ça nous fixerons une nouvelle date", a-t-il indiqué.
|