Nadine Morano, a suscité de vives protestations en estimant que les Français de confession musulmane devaient aimer leur pays, trouver un emploi, et respecter certains codes vestimentaires et de langage. Ces propos ont relancé les critiques sur le débat sur l’identité nationale lancé par le ministre de l'immigration et qui, selon ses détracteurs, tourne à la stigmatisation de l’islam.
"On ne fait pas le procès d’un jeune musulman. Sa situation, moi je la respecte. Ce que je veux, c’est qu’il se sente français lorsqu’il est Français. Ce que je veux, c’est qu’il aime la France quand il vit dans ce pays, c’est qu’il trouve un travail, et qu’il ne parle pas le verlan. C’est qu’il ne mette pas sa casquette à l’envers. C’est qu’il essaye de trouver un boulot, et qu’on l’accompagne dans sa formation. C’est tout ça. Et je crois que si on veut être porteur de paix, on doit accepter l’autre dès lors qu’il respecte les lois", s'est-t-elle exprimé lors d’un débat local sur l’identité nationale à Charmes dans les vosges.
Nadine Morano a contesté une première transcription de ses propos rapportés par l'AFP estimant qu’on les avait déformés. "Les propos qui ont été retenus sont sortis du contexte", a-t-elle affirmé par la suite dans les couloirs de l’Assemblée nationale, soulignant qu’elle était elle-même issue "des banlieues".
Au sein de la majorité, l’ex-ministre chiraquien François Baroin a qualifié de "parole en trop" les propos de la secrétaire d’Etat à la Famille, demandant que l’on mette "en suspens" ce débat qu’il ne "comprend pas". "La moindre des choses, c’est de regretter de tels propos (...). Franchement c’est une parole en trop", a-t-il dit lors de l’émission "C à dire" sur France 5.
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