Nicolas Sarkozy, qui se trouvait ce dimanche à Shanghai pour donner une conférence, a appelé au téléphone Alain Juppé, avant l'échec de sa tentative de médiation, ainsi que Jean-François Copé et François Fillon, qui se disputent le leadership de l'UMP.
Il a demandé à Fillon de saisir la commission de recours de l'UMP, a affirmé dimanche soir à l'AFP une source proche de Jean-François Copé. L'ancien premier ministre refusait jusque-là de s'en remettre à cette commission qui est "un comité Théodule totalement à la main de Jean-François Copé", selon un proche de Fillon.
Selon la même source, c'était pour "veiller à ce que Juppé ne soit pas érigé en sauveur de l'UMP". Il s'est sans doute également senti plus libre de ses mouvements, étant soulagé de n'avoir été que placé sous statut de témoin assisté, et non mis en examen par les juges de Bordeaux dans l'affaire Bettencourt.
Finalement, faisant fi des pressions de Nicolas Sarkozy, François Fillon a attribué à son adversaire la "responsabilité" de l'échec et a annoncé qu'il "saisirait la justice" pour "rétablir la vérité des résultats".
|