Nicolas Sarkozy a reçu à l'Élysée Lionel Jospin pour déjeuner. Après Michel Rocard, voici un autre ex-premier ministre socialiste, cette fois-ci convié pour donner sa vision à propos du prochain sommet du G20.
Deux heures plus tard, Martine Aubry faisait son entrée à l'Élysée, pour son deuxième rendez-vous avec le chef de l'État depuis son arrivée rue de Solferino. Une rencontre beaucoup plus classique que la précédente, entre un chef de parti et le président. Elle sera la dernière responsable rencontrée par Nicolas Sarkozy et Jean-Louis Borloo avant la réunion d'arbitrage final sur la taxe carbone, dans la soirée.
Elle s'est déclarée favorable à «une contribution, au niveau préconisé par Rocard, c'est-à-dire 32 euros la tonne de CO2», un niveau que Nicolas Sarkozy se refuse à atteindre pour le moment. En compensation, Martine Aubry a proposé un remboursement de TVA, sous la forme d'un chèque redistribué aux ménages modestes. Mais Nicolas Sarkozy préfère un remboursement identique pour tous les foyers, soit sous forme de chèque envoyé aux Français qui ne payent pas l'impôt, soit sous forme de déduction sur l'impôt pour les autres.
Martine Aubry n'a pas voulu livrer le récit détaillé de son entrevue avec le président. «Je vous raconterai ça quand il y aura prescription», a-t-elle confié à quelques journalistes. «C'était un échange courtois, il est allé dans le détail», a-t-elle seulement précisé. Un exercice d'ouverture que Nicolas Sarkozy renouvellera vendredi en recevant le père de Martine Aubry, Jacques Delors. |