José Bové, 53 ans, s'est déclaré jeudi officiellement candidat à la présidentielle: "J'ai décidé d'accepter que mon nom incarne, sur le bulletin de vote, la volonté commune de battre la droite et l'extrême droite et de redonner l'espoir d'une alternative à gauche", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Saint-Denis.
Se présentant comme "le porte-voix des sans-voix", José Bové a rappelé que "plusieurs dizaines de milliers de personnes lui ont proposé d'être candidat", en allusion à une pétition qui a réuni plus de 30.000 signatures. "Ma candidature est celle d'un rassemblement de forces et de citoyens issus du mouvement social, du monde syndical, de courants politiques et des associations de l'immigration qui aspirent à l'unité de cette gauche-là", a-t-il ajouté.
Sa candidature risque d'émietter un peu plus la gauche du non au référendum dont il sera le cinquième champion, avec Marie-George Buffet (PCF), Olivier Besancenot (LCR), Arlette Laguiller (LO) et Gérard Schivardi, soutenu par le Parti des travailleurs.
José Bové est désormais confronté à deux obstacles. Il doit rapidement recueillir les 500 parrainages nécessaires. Et il est sous le coup d'une condamnation de justice. La Cour de cassation doit en effet rendre le 7 février - jour de son premier meeting à Aubagne - la décision sur son pourvoi contre une condamnation à quatre mois ferme pour un arrachage d'OGM fin 2005.
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