Au siège de l'UMP, rue de Vaugirard (Paris XVè), l'ambiance était à la fête. Dès 20h00 et l'annonce des résultats, la petite foule des sympathisants ovationnait les noms des vainqueurs .L'UMP se félicitait dimanche soir d'avoir réussi son pari de gagner les municipales, renforçant la position de Jean-François Copé, fragilisé depuis son élection contestée à la présidence du parti fin 2012. "Le premier parti de France, c'est l'UMP, de très, très loin, en nombre de voix comme en nombre d'élus", a lancé M. Copé sur TF1. "Le message des municipales va bien au-delà d'une élection locale", a-t-il ajouté.
Ceux de Bar-le-Duc, Nevers, Anglet, Belfort, Saint-Etienne, Reims, Angoulême, Tours, et même Limoges, socialiste depuis 1912, La Roche-sur-Yon, elle aussi socialiste depuis 37 ans, Chambéry (socialiste depuis 25 ans) ou encore Caen ont fait basculer leur ville à droite. Nîmes et Perpignan restent à droite. A Toulouse, Jean-Luc Moudenc, qui avait été battu en 2008 par le PS Pierre Cohen, prend sa revanche en regagnant la "ville rose"...
Ces résultats devraient permettre à Jean-François Copé de renforcer sa position, mise à mal fin 2012 et plus récemment par les accusations lancées contre lui par Le Point sur des surfacturations supposées pendant la campagne de Nicolas Sarkozy en faveur d'une société de communication fondée par deux de ses amis, au détriment des finances de l'UMP.
Les principales personnalités UMP veulent surtout voir dans le succès de leur camp une sanction de la politique de François Hollande. Tous, à l'instar de M. Raffarin, ont demandé "un changement de politique". "Le président de la République doit répondre à la vague de protestation populaire qui le submerge", a affirmé M. Fillon, et "la réponse n'est pas le changement de gouvernement mais le changement de politique". Pour Alain Juppé, le résultat des municipales est "une gifle pour les candidats qui soutiennent le gouvernement". "Il faut changer de politique", a-t-il martelé, de sa mairie de Bordeaux.
|