1200 soldats français ont rejoint durant le week-end la Centrafique. Le gros des unités mobilisées appartient à la 11e brigade parachutiste . Des hommes de l’infanterie de marine avec une longue expérience de l’Afrique. Une force très mobile, équipée de blindés légers, type VAB et VBL, dotés de mitrailleuses lourdes ou de canons de 20 mm, qui ont pris position dans plusieurs villes du pays. L’objectif est de les désarmer au plus vite pour faire cesser les exactions. «Quels que soient les groupes armés, dès lors qu’il y aura une hostilité à notre encontre ou contre la population, ils seront considérés comme hostiles, à l’instant même», résume le porte-parole de l’état-major des armées, le colonel Gilles Jaron. En clair, soit les ex-rebelles de la Séléka et les miliciens de tous bords se soumettent, soit les militaires utiliseront leur puissance de feu. Montrer sa force pour faire plier l’adversaire. En attendant, les soldats français et les groupes armés se croisent et se jaugent dans les rues de Bangui, où les unités françaises ont renforcé leurs patrouilles. Les Français devront agir dans un pays en pleine anarchie. En milieu urbain, propice aux embuscades, comme dans l’est du pays, où les villageois se sont réfugiés par milliers dans la brousse pour échapper aux massacres. «Sur le plan tactique nos soldats savent faire. |