Dans son discours de clôture de l'université d'été du PS, Martine Aubry a repris ses galons de première opposante de Nicolas Sarkozy. Finances publiques, pouvoir d'achat, chômage, sécurité: "trois ans d'échecs, trois ans de mensonges, trois ans de dérapages, ce n'est pas une présidence, c'est une épreuve", a-t-elle lancé à la tribune.
"Si le déficit et l'endettement étaient des disciplines olympiques, Nicolas Sarkozy ramènerait des médailles à la France", a-t-elle raillé, sous les applaudissements de la salle. Elle a dénoncé les "évacuations brutales et les charters indignes de Roms", le tour de vis sécuritaire donné par le gouvernement sous l'impulsion du chef de l'Etat et son projet "exécrable" de déchéance de nationalité de certains délinquants. "Jouer sur les peurs, c'est abaisser la République", a-t-elle accusé.
Pour les socialistes, ragaillardis par une série de sondages positifs, l'heure de l'alternance a sonné. Et la droite va rapidement être "débordée" par les propositions du PS, a assuré Martine Aubry, même si son discours d'une heure et demie en comportait très peu.
Alors que des voix s'élèvent à nouveau pour réclamer une accélération du calendrier des primaires présidentielles, notamment celle de François Hollande, Martine Aubry s'est portée garante des échéances internes du PS. "Chaque chose en son temps", a-t-elle intimé sous l'oeil des principaux ténors du PS, qui avaient tous prolongé leur séjour à La Rochelle pour écouter le discours de clôture.
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