Les prétendants à l'Elysée ont multiplié mardi 20 mars les appels à l'unité au lendemain de la fusillade survenue lundi matin. Dans la foulée de cet acte qui a soulevé une vive émotion en France et en Israël, la quasi-totalité des candidats ont décidé de mettre entre parenthèses la campagne, annulant des déplacements, des meetings ou des débats télévisés.
C'est notamment le cas pour les deux favoris du scrutin. Après avoir assisté à une cérémonie de recueillement lundi soir dans une grande synagogue parisienne, Nicolas Sarkozy et François Hollande se sont rendus chacun de leur côté dans un établissement scolaire pour observer une minute de silence, ce mardi, à 11 heures.
La candidate du Front national, Marine Le Pen, et celle d'Europe Ecologie - Les Verts, Eva Joly, ont également décidé de suspendre leur campagne. Quatre candidats se rendront mercredi à Montauban, à partir de 15 heures, au 17erégiment de génie parachutiste (RGP), pour assister à la cérémonie d'hommage aux trois militaires assassinés par le "tueur au scooter" : Nicolas Sarkozy, qui présidera la cérémonie en tant que chef de l'Etat, François Hollande, Marine Le Pen et François Bayrou.
Prenant leurs distances par rapport au PS, à l'UMP et à EELV qui ont décidé desuspendre leur campagne, François Bayrou (MoDem), Jean-Luc Mélenchon(Front de Gauche) et Nathalie Arthaud (LO), ont annoncé mardi qu'ils ne modifieraient pas leur agenda. Le candidat du Front de gauche a indiqué mardi que poursuivre la campagne est pour lui "un acte de résistance morale, intellectuelle et affective".
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