La seconde manifestation organisée en deux mois en France pour réclamer des mesures sociales supplémentaires face à la crise a réuni 1,2 million de personnes selon la police et trois millions selon la CGT. Le 29 janvier, de 1,08 million (police) à 2,5 millions de personnes (syndicats) avaient battu le pavé.
Ces manifestations, qualifiées de "réussite" par les syndicats, et soutenues par la gauche, égalent les pics de mobilisation de 2006 contre le Contrat première embauche (CPE), et montrent l'ampleur de l'inquiétude et du mécontentement suscitées par la crise et la saignée de l'emploi qui l'accompagne.
Cependant, la réponse du gouvernement ne sera "certainement pas un nouveau plan de relance", a confirmé sur TF1 François Fillon. Tout en reconnaissant "une inquiétude très légitime" des Français, il a estimé que "la mobilisation ne résoudra pas les problèmes de la crise mondiale".
"Il faut changer de cap", "Bouclier social": pancartes ou slogans invitaient jeudi le gouvernement à modifier en profondeur sa politique en faveur de l'emploi et du pouvoir d'achat. Les dirigeants syndicaux se retrouvent vendredi. Tous ont d'ores et déjà souligné la nécessité de "durer" et de rester unis.
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