Nicolas Sarkozy a provoqué une belle pagaille jeudi sur les quais de la gare du Nord avant de prendre le TGV qui devait le conduire à Tourcoing et Lille pour la visite d'un centre d'apprentissage et une réunion publique.Sitôt arrivé dans le hall de la gare, le président candidat a été happé par une grappe de journalistes venus l'interroger au lendemain de ses annonces sur l'emploi et le travail.
Nicolas Sarkozy s'est déclaré "heureux" de pouvoir prendre le train, un moyen de transport qu'il a boudé depuis cinq ans pour des raisons de sécurité. "Je l'ai pris comme ministre et candidat, je l'ai pris je crois une fois comme président (...) mais les règles font qu'il faut garder chaque pont, alors j'y ai renoncé parce que c'était trop lourd", a-t-il dit. Prévu au départ à 13h16, le train "présidentiel" s'est ébranlé avec une vingtaine de minutes de retard à la suite, selon la SNCF, d'une intervention des forces de l'ordre "pour cause de colis suspect".
Pour son déplacement de campagne dans le Nord, Nicolas Sarkozy est accompagné du ministre du Travail Xavier Bertrand et, surtout, de l'ex-ministre de la Justice Rachida Dati, dont c'est la première apparition publique avec le président depuis de longs mois. Partie en guerre contre l'investiture du Premier ministre François Fillon dans la 2e circonscription de Paris qu'elle convoite en tant que maire du VIIe arrondissement, elle a été reçue lundi par Nicolas Sarkozy dans son QG de campagne et doit s'exprimer jeudi soir lors de sa réunion publique à Lille. "Je n'ai jamais eu de difficulté avec le président, vous le savez bien", a assuré l'ancienne Garde des Sceaux à la presse avant de monter dans le train, "j'ai toujours soutenu ses réformes".
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