La question du vote des étrangers aux élections locales a refait surface dans le débat public, à deux mois des élections régionales. Éric Besson s'est déclaré favorable dans les "dix ans à venir" au vote des étrangers aux élections locales en France.
En septembre, Éric Besson, qui occupe également les fonctions de secrétaire général adjoint de l'UMP, s'était déjà exprimé sur le sujet, adoptant la même position. Le secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand lui avait alors rétorqué qu'il n'était "pas favorable au droit de vote des étrangers aux élections municipales", ni même au débat sur ce sujet, car cela "détournerait l'attention des priorités des Français".
La polémique aurait pu rester contenue au siège de l'UMP à Paris. Sauf que cette fois le Parti socialiste a saisi au vol la nouvelle saillie d'Éric Besson. "Chiche !" a en quelque sorte lancé Martine Aubry au gouvernement. La première secrétaire du PS a annoncé que son parti déposerait mardi à l'Assemblée nationale "une proposition de loi" sur la question du vote des étrangers. "Sortons des discours sur l'intégration des étrangers, c'est un peu comme les discriminations. Maintenant ça suffit, il faut agir", a tonné Martine Aubry, lors de ses voeux à la presse.
En attendant, l'UMP a tranché. "Cette question est importante, mais elle n'est pas aujourd'hui à l'ordre du jour", a prévenu mardi Dominique Paillé, porte-parole adjoint du parti majoritaire. Avant d'avouer : "On se serait bien passé de la position d'Éric, parce que c'est compliqué. Je comprends ce qu'il a voulu faire sur le fond, il est sincère, mais tout cela fait un peu désordre."
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