Publiés dimanche 27 décembre au Journal officiel, par un arrêté cosigné par Manuel Valls, Laurent Fabius, Christiane Taubira, Jean-Yves Le Drian, Bernard Cazeneuve et Fleur Pellerin, un texte prévoit « la libre consultation, avant l’expiration des délais prévus dans le code du patrimoine, d’archives relatives à la seconde guerre mondiale émanant principalement des ministères des affaires étrangères, de la justice et de l’intérieur ».
Au total, des milliers de documents sont concernés. Il s’agit notamment des archives des juridictions d’exception instaurées par le régime de Vichy puis par le Gouvernement provisoire de la République française, des dossiers d’enquêtes réalisées par la police judiciaire pendant la guerre, mais aussi des documents relatifs à la poursuite et au jugement des criminels de guerre dans les zones d’occupation française en Allemagne et en Autriche. Tout un pan de la mémoire judiciaire et policière de l’Occupation, en somme, mais aussi de l’« épuration » qui suivit la Libération.
La décision du gouvernement est l’aboutissement d’un combat engagé au printemps par des spécialistes de la période déplorant les excès bureaucratiques qui entravaient leurs recherches. Dans une lettre adressée au président de la République peu avant le 70e anniversaire du 8-Mai 1945 et signée par plus d’une centaine d’universitaires.
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