Les présidentiables du PS ont engagé samedi à Lens un débat de fond pour la présidentielle de 2007. A deux mois du choix du candidat par les adhérents et devant plus d'un millier de militants, chaque candidat a exposé sa vision du projet socialiste.
Ségolène Royal parlait la première pour lui permettre de prendre l'avion pour rejoindre les socialistes espagnols à Madrid. Régulièrement critiquée pour les distances qu'elle prendrait avec le projet du parti, la présidente du Poitou-Charentes s'est référée d'emblée au "projet socialiste". Très applaudie, elle a promis d'"agir à gauche" si elle était élue et de "changer le rapport de forces entre le capital et le travail".
Lionel Jospin a exprimé ses inquiétudes sur l'élection de 2007. Constatant que le succès "n"est pas certain", il a affirmé que pour gagner, le candidat PS ne devrait pas "se plier à l'opinion, mais proposer une véritable politique de gauche", "réveiller la gauche" et "créer une dynamique solide".
Laurent Fabius s'est lancé dans une diatribe anti-Sarkozy, traitant le président de l'UMP et probable candidat de "futur caniche du président des Etats-Unis". Le député de Seine-Maritime s'est fait l'avocat passionné du "rassemblement de la gauche", qui "ne peut s'opérer que sur des positions authentiquement de gauche".
Concluant la matinée, François Hollande s'est porté garant de "la cohérence politique" du ou de la candidat(e), cohérence que menacerait, selon ses rivaux, Mme Royal. "Faire nouveau, oui, mais avec l'héritage, l'histoire, les valeurs du socialisme", a-t-il dit.
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