Nicolas Sarkozy a dévoilé un plan d'urgence de près de 1,3 milliard d'euros pour l'emploi des jeunes. L'opposition socialiste estime que le président français "fait du neuf avec du vieux" tandis que le patronat l'approuve "sans réserve". Les syndicats ont demandé au chef de l'Etat de préciser le financement de ces annonces, craignant qu'il ne s'agisse que d'une affectation nouvelle de sommes déjà promises par l'Etat.
L'objectif de ce train de mesures, qui prévoit également des incitations à l'embauche des stagiaires, est d'assurer un emploi à plus de 500.000 jeunes sur la période 2009-2010 au moment où leur taux de chômage dépasse les 20%. "Si on ne fait rien, ce sont entre 170.000 et 220.000 jeunes de plus qui pourraient se retrouver au chômage d'ici fin 2010", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il ne voulait pas d'"une génération sacrifiée".
L'Elysée a choisi en outre de privilégier les dispositifs existants, particulièrement pour la formation en alternance, dont l'apprentissage, qui ont fait leurs preuves, 70% à 75% des jeunes qui en bénéficient obtenant un emploi à la sortie.
Les entreprises qui embauchent des apprentis seront exonérées de charges jusqu'en juin 2010 et ce quelle que soit leur taille. Celles de moins de 50 salariés qui recrutent des apprentis supplémentaires bénéficieront en outre d'une prime de 1.800 euros pour chacun d'entre eux. Les entreprises qui emploient des stagiaires seront incitées à les embaucher avec une prime de 3.000 euros pour chaque contrat à durée indéterminée.
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