Ce sont des vœux teintés de gravité que François Hollande a adressés aux Français, samedi 31 décembre, à 20 heures. « Ce soir, c’est la dernière fois que je vous présente mes vœux comme président de la République », a-t-il rappelé en liminaire de son discours télévisé du Nouvel An. Ce discours a été l’occasion de refermer une année marquée par les conflits en Irak et en Syrie et le terrorisme, de faire valoir son bilan, mais surtout de mettre en garde contre le Front national (FN) et la droite en vue de la présidentielle.
Le chef de l’Etat a commencé par évoquer les « terribles attentats » ayant endeuillé la France en 2016, citant ceux de Nice, de Magnanville et de Saint-Étienne-du-Rouvray. « Je pense à toutes les victimes, à leur famille, aux blessés qui souffrent dans leur cœur et dans leur chair », a lancé le chef de l’Etat. François Hollande a ensuite annoncé qu’il se rendrait lundi en Irak pour « saluer » les soldats français engagés contre l’organisation djihadiste Etat islamique (EI).
Le chef de l’Etat a ensuite abordé le climat politique ambiant, notamment à l’international, avec l’adoption du Brexit et l’élection aux Etats-Unis de Donald Trump. François Hollande a réagi au refus du nouveau président américain de remettre en cause l’accord sur le climat, adopté fin 2015 par 195 pays, à l’issue de la COP21.« Je vous l’affirme, la France ne laissera personne, ni aucun Etat, fût-il le plus grand, remettre en cause cet acquis majeur de la communauté internationale. »
Invoquant le « crédit » de « la parole de la France pour porter de grandes causes », François Hollande a ainsi pris l’exemple de la lutte contre le réchauffement climatique. « Rappelez-vous, c’est à Paris qu’un accord historique a été conclu », a poursuivi le président de la République. Concernant la politique intérieure, François Hollande a mis en garde contre une éventuelle victoire du Front national à l’élection présidentielle de 2017. Sans citer le nom de Marine Le Pen, le chef de l’Etat a estimé que la réalisation d’un tel scénario, « ce ne serait plus la France ». Il s’en est aussi pris au candidat de la droite François Fillon, accusé de vouloir « brutaliser la société », et a lancé un avertissement à la gauche, dont « la dispersion » risque d’entraîner son « élimination » dès le premier tour de la présidentielle en avril 2017.
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