Les trois derniers présidents français et leurs plus proches conseillers ont été espionnés par les Etats-Unis, au moins de 2006 à 2012, selon des documents Wikileaks, qui ne comportent pas de révélation fracassante, divulgués mardi par Mediapart et Liberation.
L'entourage de M. Sarkozy a fait savoir que l'ancien président jugeait "ces méthodes" d'espionnage "inacceptables en règle générale, et plus particulièrement entre alliés". L'entourage de M. Chirac n'a pas souhaité réagir "à ce stade".
Côté américain, le porte-parole du département d'Etat, John Kirby, a juste lâché: "Nous ne faisons pas de commentaires sur la véracité ou le contenu" des documents. Ces documents, classés "Top-Secret", consistent notamment en cinq rapports de l'agence de la NSA, basés sur des "interceptions de communication". Ils étaient destinés à la "communauté du renseignement" américaine et à des responsables de la NSA, selon Libération.
Le document le plus récent date du 22 mai 2012, soit quelques jours après l'entrée en fonction de François Hollande. Il fait état de réunions secrètes destinées à discuter d'une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro.
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