Cet après-midi, plusieurs milliers de manifestants se sont réunis place du Palais Royal pour défendre le statut des intermittents du spectacle. Parmi la foule, des députés socialistes frondeurs mais aussi des cheminots de Sud Rail. Une menace de plus pour le gouvernement qui peut redouter une « coagulation » des mouvements sociaux.
Confronté depuis près d’une semaine à la grève des cheminots, qui a perturbé, aujourd’hui, le début des épreuves du baccalauréat , Manuel Valls doit aussi faire face à une amplification du mouvement des intermittents du spectacle, opposés au durcissement de leurs conditions d’indemnisations chômage.
Par l’accord du 22 mars signé par les syndicats et le patronat sur la nouvelle convention chômage, le délai de carence entre la perception des derniers revenus et le versement des droits au chômage ne concerne plus 9%, mais près de 50% des allocataires. Une situation qui fragilise une partie des intermittents, aux revenus instables et pour qui les indemnités chômages permettent de joindre les deux bouts.
La contestation pourrait bien dépasser le simple cadre des intermittents. En atteste l’arrivée, quelques minutes après le début du rassemblement d’une dizaine de représentants de Sud Rail, en lutte contre le projet de réforme ferroviaire porté par le gouvernement. Vêtus de gilets de signalisation, les cheminots ont allumé des fumigènes, sous l’estrade installée par les organisateurs de la manifestation et scandé : « tous ensemble, grève générale ! »
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