Le Conseil national du PS a décidé que le prochain congrès du parti aurait lieu du 7 au 9 novembre 2008, sans accélérer les échéances pour permettre un débat de fond. Dix jours après la large victoire de la gauche et du PS aux élections locales, les socialistes ont insisté sur l'importance du "vivre ensemble", gommant ou relativisant leurs divergences pour privilégier une image d'unité et de sérieux.
Symbole de cet état d'esprit, une photo de famille a réuni à l'ouverture des travaux les maires et présidents de conseils généraux, élus ou réélus. Se côtoyaient Bertrand Delanoë (Paris), Martine Aubry (Lille), Pierre Cohen (Toulouse) et Valérie Fourneyron (Rouen), François Hollande (département de la Corrèze).
Mais l'atmosphère était loin d'être joyeuse. "Ca ne ressemblait pas à un Conseil national de victoire. On sait que ce qui nous attend, c'est très lourd", affirmait dans les couloirs un responsable de la gauche du parti dans une allusion à la bataille du congrès.
A l'image de l'ensemble, Bertrand Delanoë s'est voulu assez consensuel. Pour le congrès, sans doute "serons-nous conduits à nous différencier" mais "se différencier n'est pas se diviser". Il a toutefois marqué sa différence avec Ségolène Royal sur les alliances avec le MoDem, que celle-ci avait souhaité. "Si le centre est à la fois à droite et à gauche, envisager quelque perspective avec lui reviendrait à nous mentir d'abord à nous-mêmes", a-t-il dit, très applaudi.
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