Emmanuel Macron a présenté mercredi sa police "de sécurité du quotidien", destinée à restaurer la confiance entre les forces de sécurité et la population, fragilisée par des accusations de violences policières et une série d'agressions de policiers, dans un contexte de forte menace terroriste.
Devant 500 invités - chefs des services territoriaux de la police et de la gendarmerie, directeurs généraux du ministère de l'Intérieur et préfets -, le chef de l'Etat a décliné sa feuille de route pour le quinquennat. Mesure phare de cette feuille de route, la création d'une police de sécurité du quotidien (PSQ), quatorze ans après la suppression par Nicolas Sarkozy de la "police de proximité" mise en place par Lionel Jospin en 1998.Promesse de campagne d'Emmanuel Macron, ce dispositif fera l'objet d'une concertation jusqu'à la fin de l'année avant d'être expérimenté au premier trimestre 2018 dans une quinzaine de zones, urbaines comme rurales.
Il ne s'agit pas "de remettre une police de proximité avec des postes de police statiques dans les quartiers, ce n'est pas, comme on l'a parfois dénoncé, aller jouer au foot avec les jeunes, c'est exercer votre métier de policier", a-t-il dit.
Il s'agit de "retisser avec les associations, les élus locaux des formes d'actions rénovées", a-t-il ajouté, après une année marquée par des accusations de violences policières, dont "l'affaire Théo" en février à Aulnay-Sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et d'attaques de membres des forces de l'ordre.
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