Forte mobilisation contre le CPE ce samedi. 530.000 manifestants selon la police à 1,5 million d'après les syndicats, soit au moins un tiers de plus que lors de la manifestation du 7 mars. Les syndicats, les organisations étudiantes et lycéennes, et l' opposition ont une nouvelle fois demandé au Premier ministre de retirer la loi sur le CPE.
Dans une interview au mensuel Citato, réalisée dimanche, Dominique de Villepin exclu tout retrait du CPE, en regrettant "l'incompréhension" suscitée par sa "méthode". Il envisage de procéder à des aménagements assez mineurs sans rien céder sur la période d'essai de deux ans ni le licenciement sans motif.
Ce lundi, il recevra des chefs d'entreprise puis des jeunes, dont des opposants au CPE. Mais les syndicats jugent cette "main tendue" dérisoire et l'accusent, tel FO, de contempler "sans rien faire" le "feu" qu'il a allumé, exigeant de lui le retrait du CPE d'ici lundi, faute de quoi ils appelleront à la grève.
Les anti-CPE appellent maintenant "solennellement" le chef de l'Etat, resté silencieux depuis vendredi, en invoquant le rejet par les Français de ce contrat pour les jeunes. Selon un sondage pour LH2/Libération, les Français voient à 71%, dans les mouvements anti-CPE, "une crise sociale profonde qui peut prendre de l'ampleur au cours des semaines qui viennent".
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