"Rien n'est pas fait pour limiter le risque d'attentat", a déclaré lundi Marine Le Pen en visite à Nice près du lieu de l'attaque jihadiste qui a fait 86 morts en juillet. Présente ensuite à la frontière franco-italienne, elle a mis en garde contre "la submersion migratoire". La candidate frontiste que tous les sondages placent présente au 2e tour de la présidentielle, a visité dans l'après-midi le poste-frontière de Menton, à quelques kilomètres de Vintimille, la ville italienne la plus proche où se pressent depuis deux ans des milliers de migrants.
"Les chiffres qui m'ont été donnés sont inquiétants puisqu'au moment où je vous parle, c'est deux fois plus de clandestins qui sont détectés que l'année dernière à la même époque. Il y a donc toutes les raisons de penser qu'à partir du printemps, quand ces flux s'aggravent, ceux-ci vont être très difficiles à contenir", a déclaré Mme Le Pen qui promet de "mettre fin à Schengen" si elle est élue.
Elle s'est recueillie sur la Promenade des Anglais à Nice près du lieu de l'attentat. "Les mesures qui doivent être prises ne l'ont pas été", a-t-elle dit. Nice a reçu des renforts de sécurité sans précédent jusqu'au 25 février pour sauver son traditionnel carnaval, premier grand rendez-vous de l'année pour le tourisme dans une région qui dépend beaucoup de cette activité. Evoquant la campagne, elle a revendiqué d'avoir "un socle bien plus solide que ses adversaires" et a dit qu'elle était à 5 points de la barre de 50% des intentions de vote en Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Taxée de "populisme" le matin par le président de Région et ex-maire de Nice Christian Estrosi, Marine Le Pen a répondu : "Le populisme c'est l'argumentation de ceux qui n'en ont pas ! (...) Si ça veut dire s'occuper du peuple et mettre le peuple au centre du débat politique alors oui, je suis populiste, merci de ce compliment".
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